Si d’évidence
la mégapole est aujourd’hui bien plus une réalité
des pays de la périphérie, non des pays du centre,
la production d’imaginaire urbain notamment à travers
le cinéma, demeure dominée par les pays riches. Il
y a bien entendu des exceptions, comme les cinémas argentin,
brésilien, égyptien, indien,… mais il leur manque
la puissance universelle industrielle, politique et symbolique,
du cinéma américain.
Avec ses « petites » mégapoles, l’Europe
s’inscrit-elle déjà dans un cinéma du
passé ? On parle ici de ce qui vit dans l’imaginaire
collectif, en France… Dans sa représentation cinématographique
la ville européenne a perdu de sa force évocatrice.
Dans l’imaginaire collectif, elle incarne moins qu’auparavant
le centre de la représentation du monde. Les raisons en sont
multiples (notamment économiques). Mais rien qui se rapproche
de la prégnance de New York, Chicago, Los Angeles, San Francisco.
Car nous sommes ici, en France, et pas ailleurs, et notre représentation
du monde est nécessairement ethnocentrique, alimentée
par le « modèle-repoussoir » américain.
Au cinéma, on ne joue pas le même jeu, et si les villes
d’Europe sont alternativement objets de nostalgie ou d’exotisme
(entre le Paris d’Amélie Poulain et le Prague de Mission
Impossible), les villes américaines ont gagné une
dimension symbolique, totalisante, terriblement universelle. Elles
nous sont devenues cités familières jusques et grâce
à la moindre série télévisée.
100 pages, 10 euros
couverture quadri 24x30cm
contact et commande :
jcharnay@tausendaugen.com
Au sommaire (.
pdf)
Le Caire de Youssef Chahine, La ville dans le cinéma américain
des années 70,
Le Troisième Homme de Carole
Reed, Harlem, ville noire, Ville et jeux vidéos, Paris et
la Nouvelle Vague, Michael Mann et Los Angeles, Pouvoir et contrôle
urbain dans
Matrix,
Truman Show et
Blade Runner,
etc.
entretiens : Benoît Peeters (
Les Cités Obscures),
Patrick Keiller
portfolio : Nicolas Moulin (
ViderParis)